Archives pour mars 2009

Dès le lendemain de mon arrivée à Huay Xai au Laos, j’ai pris mes sacs et direction le poste frontière. Quelques minutes auparavant, je me suis arrêté à une agence de voyage pour acheter, à la dernière minute, un billet de mini-bus pour Chiang Mai en Thaïlande. J’ai hésité car c’est toujours plus cher que de tout faire par soi-même mais ce matin là, j’étais pressé de rejoindre Chiang Mai avant la fin du jour. Non pas que j’avais un rendez-vous important à honorer mais je voulais tout simplement être débarrassé de ce transfert. Y a des jours comme ça…

Pendant que j’attends le mini-bus, je rencontre Fred et Line, un couple de français, faisant eux-aussi un tour du monde. Ils viennent de Toulouse et sont partis de France en septembre dernier. Tout au long du trajet jusqu’à Chiang Mai on partagera nos expériences de voyageurs au long cours. Quant à la suite du voyage, ils partent dans 15 jours à Sydney faire une courte visite puis direction l’Amérique du sud pour plusieurs mois. Je leur dit que je suis en Thaïlande pour seulement quelques jours avant mon départ pour Tokyo.

D’ailleurs dès le lendemain de mon arrivée à Chiang Mai, je prends la précaution de réserver le train de nuit pour Bangkok. Je profite des 3 jours précédents mon départ pour visiter la ville. Je vais me répéter mais à part les temples, il n’y a pas grand chose d’intéressant. Le meilleur, m’a-t-on dit, est dans les environs de la ville. Treks, ballades à dos d’éléphants, circuit en moto dans de superbes paysages… Je n’ai rien fait de tout cela par manque de temps et d’envie.

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Dernière photo que j’adore. De dos, si vous ne l’avez pas reconnu, c’est Lionel Jospin :D

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Après une bonne journée d’hésitation, j’ai décidé de rejoindre directement Huay Xai par bateau sans passer par Luang Nam Tha, plus au nord, comme je le prévoyais au début. Les raisons de ce changement ? Envie de changer de moyen de transport, gros doute sur l’intérêt de Luang Nam Tha (paysage aussi beau que je le lis dans le guide ? Treks abordables et autres que ceux qui concentrent leur intérêt sur les villages de minorités ethniques ?).

Le billet en poche, la croisière commence à 8h45. Elle se déroule en deux jours. La première étape se finit à Pak Beng où l’on passe la nuit. Reprise de la croisière le second jour pour rejoindre la destination finale, Huay Xai.

Attention, j’emploie le mot « croisière » par simplification mais aux esprits romantiques je préviens que le bateau n’a rien à voir avec le Princess de « La croisière s’amuse » et que l’équipage ne ressemble en rien au Capitaine Stubing ni au Docteur Bricker et encore moins à Julie McCoy. Voici à quoi ressemble le bateau qui est ma foi assez confortable.

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Les deux jours de croisière sont longs (9 heures le premier jour et 10 heures le suivant) et permettent ainsi de profiter à fond du paysage. Malheureusement celui-ci, aussi agréable et relaxant qu’il soit, est un peu gâché par cette brume permanente qui voile le ciel. De plus, il est très peu varié et seuls les quelques mouvements tourbillonnant du Mékong, entrainant des turbulences dans la conduite du bateau, cassent la monotonie de cette croisière.

Au final, ces deux jours furent tout de même de bons moments mais sans doute que le mois de mars n’est pas le meilleur moment pour faire cette croisière.

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Luang Prabang est la ville la plus touristique du Laos. Ce qui attire ici le voyageur c’est d’abord son charme que l’on ressent dès qu’on arrive en ville. Elle a su garder intact, contrairement aux villes du sud notamment, les habitations et bâtiments privés construits dans le style colonial français. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1995, Luang Prabang concentre un nombre incroyable de temples dont le Vat Xieng Thong, magnifique, construits pour la plupart entre le 16è et le 19è siècle. Ajouter de plus à ce charmant tableau, le Mékong à l’ouest et la rivière Nam Khan à l’est qui abrite à son embouchure des grottes célèbres ainsi que des villages de pêcheurs, et vous avez là tous les éléments pour réjouir le touriste en quête d’exotisme. La seule ombre a ce tableau est la présence permanente de brume qui voile le ciel et gâche ainsi la vue sur le paysage proche. Cette brume est en grosse partie naturelle mais elle a aussi son origine dans la fumée générée par les feux de forets de la régions, allumés volontairement par les villageois pour favoriser la culture (on appelle ça l’essartage).

La visite de la ville se faisant très facilement que ce soit à pied ou en vélo, on est donc totalement libre de l’organisation de son circuit. J’ai choisi le circuit « temples et pâtisseries ». Ma journée commence par un bon petit déjeuner (café lao, croissant, yaourt, coupe de fruits frais et jus d’orange pressé). Ensuite visite de deux ou trois temples puis pause pour déguster un crêpe au Nutella. A nouveau plein d’énergie, je fais un tour au musée du Palais royal qui servit de résidence au roi et à sa famille jusqu’à la prise de pouvoir des communistes et la proclamation de la République du Laos en 1975. Vient ensuite la pause déjeuner, très léger. Puis le dessert : une pâtisserie et un bon café glacé. Reprise de mes visites vers les 16h pour profiter de la belle lumière safran du soleil. Juste avant de retourner à la guesthouse pour prendre une douche, je fais un tour au marché de nuit qui commence à se mettre en place. Après le diner, pris seul ou en compagnie de français rencontrés au gré de mes déplacements, petit tour au stand de crêpes avant d’aller surfer sur internet et de compter les piqures de moustiques sur mes chevilles (c’est fou comme les moustiques adorent mes chevilles !). Il se fait tard (20h/21h), cette longue journée m’a épuisé, c’est le moment de retourner à la guesthouse et de passer la nuit dans les bras de Morphée.

Je passerai ainsi 3 journées selon ce même programme touristique harassant, avec bien sur, quelques variantes : crêpes à la confiture de fraise ou de cassis.

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Phonsavan fait partie de ces rares villes que le voyageur souhaite tout le temps rencontrer car c’est le rêve au niveau organisation. On sait vers quelle heure on y arrive, quel moyen de transport on emprunte, ce que l’on va faire le lendemain et que l’on va en repartir le surlendemain. Sans l’ombre de questionnement. Enfin si, une. Est-ce que cela vaut la peine ? Je répondrais oui.

Phonsavan est réputée uniquement pour ses jarres. Ses centaines de jarres disséminées sur différents sites autour de la ville. Pas des jarres de ménagères de moins de 50 ans. Ce sont de grosses jarres en pierre dont l’origine est encore mystérieuse. Le Lonely Planet explique qu’il y a plusieurs théories pour expliquer la fonction de l’ancêtre du tupperware : sarcophages, récipients destinés à la fermentation du vin ou à la conservation du riz. Selon les archéologues, les jarres auraient environ 2000 ans mais aucune preuve ne vient corroborer cette estimation.

Comme je l’ai dit plus haut, les jarres sont dispersées un peu partout autour de la ville sur plusieurs kilomètres à la ronde. Mais il y existe quelques sites où leur nombre et leur concentration en font des lieux idéaux de visite. Pour s’y rendre le plus simple est d’y aller en voiture via des agences de voyages qui organisent des excursions. J’ai préféré louer un VTT car c’est une solution souple et bon marché. Les plans et les guides répertorient 3 sites qui vaut le coup. Vu les distances entre les sites (15 kilomètres pour le site 1 et 10 kilomètres de plus pour le site 2. Ça c’est pour l’aller…), j’ai zappé le troisième site.

La route jusqu’au site 1 est en très bon état, quelques montées et descentes évitent de s’ennuyer et la circulation est assez faible même si on respire de temps en temps de grosses bouffées de gaz d’échappement. Après avoir payé le droit d’entrée (10000 kip soit environ 1 euro), j’ai enfin pu voir à quoi ressemblaient ces fameuses jarres. En longeant les balises indiquant que le chemin est exempt de mines ou bombes (la région a été l’une des plus bombardées au Laos pendant les différentes guerres que le pays a subi ce dernier siècle), je m’approche des jarres pour les voir de plus près. Je ne les imaginais pas comme ça mais c’est tout de même assez impressionnant et la question du « pourquoi » me vient tout de suite à l’esprit. Je comprends les archéologues qui ont des difficultés a donner une signification à ceci.

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L’accès au site 2 est plus chaotique. La route bifurque au bout de quelques kilomètres sur une piste caillouteuse qui rend la conduite du VTT pour le moins remuante surtout dans les descentes. Heureusement qu’il y a eu les montées pour se reposer les bras… Le paysage, étonnamment assez aride, me fait penser à un décor de far west des films de western américains. Au bout de plusieurs minutes, j’arrive au guichet du site en me disant que, c’est sûr maintenant, je fais l’impasse sur le site 3. Après avoir payé le droit d’entrée de 7000 kip, je monte les quelques marches qui mènent aux jarre. Tout de suite je vois 2 différences avec le premier site. D’abord, celui-ci est beaucoup plus petit et ensuite, l’environnement immédiat n’a rien à voir. Ici, les jarres sont entourées d’arbres dont beaucoup de conifères alors que celles du site 1 font face aux quatre points cardinaux sans le moindre obstacle. Même s’il est moins impressionnant, je préfère nettement le site 2. L’odeur des pins qui m’a tout de suite fait penser au sud de la France n’est certainement pas étrangère à cela…

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Je fais une pause biscuits avant d’entamer le chemin du retour et de passer à la station de bus pour acheter mon ticket pour Luang Prabang. Départ demain matin, comme prévu.

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Pour vous décrire Vang Vieng, je vais vous demander un instant d’imagination. Vous êtes un Dieu tout puissant et un beau jour, disons un lundi, vous décider de créer Vang Vieng. Vous posez d’abord le décor général. De belles montagnes que vous stylisez afin qu’elles ressemblent au formations karstiques de Yangshuo. Mardi, vous posez la rivière et la baptisez Nam Song. Le paysage prend forme et vous êtes très satisfait de ce résultat impeccable. Pour vous récompenser, vous déguster une bonne bière. Mercredi, vous mettez un peu de vie dans tout ça et installez plantes, animaux et oiseaux. Jeudi, vous posez une pomme pour attirer les premiers humains. Vendredi, vous réajustez l’ensemble afin que le soleil couchant ne tombe pas derrière une de ces belles montagnes. Samedi, vous avez presque fini et pour fêter ça vous buvez bières sur bières. Dimanche, vous n’avez pas encore dessaoulez mais vous décider de ne pas vous reposer et de poursuivre. Et là, vous dérapez. Vous bâtissez bars à bières, vodka, whisky, etc le long de la rivière, avec musique reggae et techno. Pris dans votre délire, vous construisez des restaurants avec non pas des tables mais des espèces de grandes banquettes orientées vers des téléviseurs qui diffusent « Friends » Vous êtes Dieu et adorez cette série donc toute la ville diffusera uniquement « Friends » na !

Voilà, c’est Vang Vieng dans la réalité, le beau et le moche, que je n’ignorais pas avant d’arriver. Il y a tout de même quelques endroits où on peut se restaurer assis et sans la télé mais il sont minoritaires. Sinon, les touristes (jeunes pour la grosse majorité) qui se rendent ici viennent pratiquement tous pour se bourrer la gueule pendant qu’ils descendent la rivière sur des gros pneumatiques. C’est un spectacle vraiment pathétique.

Dans tout ça, j’ai quand même trouvé mon petit bonheur. Balade en vélo le long des formations karstiques. Par contre la piste est très caillouteuse donc pas vraiment agréable.

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Le lendemain, je suis parti avec un groupe, pour une excursion en kayak sur la rivière Nam Song. La journée a commencé par la visite d’une longue galerie souterraine où coule une rivière, installés que nous étions sur un gros pneumatique. Nous étions équipés de lampes frontales et nous avancions dans la galerie souterraine à la force de nos bras. Balade très sympa. Ensuite petit intermède culturel dans la grotte Tham Sang ou grotte de l’éléphant en raison de la ressemblance (un peu vague) d’une stalactite avec un éléphant et qui abrite des bouddhas. Nous avons ensuite fais quelques kilomètres avec le bus qui nous a déposé sur la Nam Song où les kayaks furent installés. Et c’est parti pour 2/3 heures de descente tranquille avec toutefois quelques remous, mais guère impressionnants.

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Au bout de quelques instants, nous nous arrêtons à un de ces fameux bars avec musique techno à fond. Quantités de djeuns s’amusent dans l’eau ou sur l’eau avec dans une main une bière et dans l’autre, un petit saut contenant vodka ou whisky. Des pailles sortent du seau pour partager avec ses potes. Sans exagéré, tous ceux qui sont là picolent. Plus ou moins. Certains de ceux là vont assez loin car j’en ai vu, il était 15 heures, qui étaient très imprégnés et un gars complètement bourré.

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Après cet unique arrêt au bar, nous poursuivons notre descente (hum, de la rivière). Le paysage est vraiment magnifique. Désolé, je n’ai pas de photos car l’eau et l’électronique ne font pas bon ménage. Dommage que le trajet soit si court avant de rejoindre le point d’arrivée, à Vang Vieng.

Il est presque 17 heures et je cours m’installer à une terrasse d’un restaurant tranquille pour assister à mon dernier coucher de soleil à Vang Vieng.

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