De tous les pays que j’ai sélectionnés pour mon tour du monde, le Japon est indubitablement celui dont j’avais le plus hâte de découvrir. Curiosité pour un peuple et une histoire que je connais à peine, admiration pour leur capacité d’innovation et enfin tous ces dessins animés made in Japan qui ont bercé mon enfance, sans oublier ceux qui savent émouvoir même quand on a dépassé l’age de l’adolescence… Bref, j’étais super content quand j’ai atterris à Tokyo. Mes premiers contacts avec les japonais furent avec le personnel de l’immigration. D’abord une dame m’a remis la carte d’immigration et très gentiment m’a montré comment la remplir (je ne lui ai pas dit que ça ne faisait que la centième fois que je remplissais ce genre de formulaire) et ensuite un douanier, avec un grand sourire, m’a posé des questions quand il a vu que j’avais récemment séjourné au Laos et en Thaïlande, et c’est avec précaution qu’il a fouillé méticuleusement mes sacs.
Les formalités administratives accomplies, je me dirige vers la station de train pour rejoindre Ikebukuro, l’un des quartiers de Tokyo, où se trouve mon hôtel. La petite difficulté que j’ai éprouvé n’est pas tant de trouver le bon train que d’appréhender la masse d’informations que le voyageur a sous les yeux. Il faut savoir que le réseau ferré et le métro sont exploités par plusieurs compagnies privées dont la principale, Japan Railways (JR). Dans les faits, à l’aéroport, ça se traduit par plusieurs guichets et plusieurs automates à l’effigie des compagnies et il faut faire attention à ne pas se tromper. A cela j’ajoute, qu’une fois sur le quai, il faut vraiment lire avec attention le panneau d’affichage car sur la même voie circule les trains dans les deux sens (alternativement, bien sûr) et un train d’une autre ligne mais de la même compagnie !! Au final, je suis arrivé à destination sans encombres même si le transfert a duré 1 heure 20 si je me souviens bien. Avec l’express, plus cher, c’est plus rapide.
Je pose mes affaires dans la chambre d’hôtel, petite mais impeccable. Je dispose d’un mini réfrigérateur, de la climatisation (qui servira surtout de chauffage), de l’accès à internet gratuit et illimité via le réseau de l’hôtel et d’une mini salle de bain avec baignoire et douche (avec eau chaude ET pression) et d’un WC qui vous nettoie le derrière avec un mini jet d’eau. Sauf que celui-ci est hors service Bref, c’est pour moi le grand luxe.
Je descends dans le quartier faire un petit tour de reconnaissance avant de rentrer dans une échoppe qui vend toutes sortes de soupes de nouilles bon marché. Le système de prise de commande est très particulier. Il faut retirer un coupon d’une machine sur laquelle vous sélectionner le plat désiré après avoir introduit la somme d’argent voulue. La difficulté, pour une personne comme moi qui ne comprend pas un idéogramme de japonais, est d’appuyer sur le bouton correspondant au dessin du plat affiché en vitrine. Mais pas de problème, la serveuse me montre le bon bouton. Je lui tends le coupon qu’elle donne ensuite au cuistot. Après ce repas simple et copieux, direction ma chambre d’hôtel et go dodo dans un lit super confortable.