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Phonsavan fait partie de ces rares villes que le voyageur souhaite tout le temps rencontrer car c’est le rêve au niveau organisation. On sait vers quelle heure on y arrive, quel moyen de transport on emprunte, ce que l’on va faire le lendemain et que l’on va en repartir le surlendemain. Sans l’ombre de questionnement. Enfin si, une. Est-ce que cela vaut la peine ? Je répondrais oui.

Phonsavan est réputée uniquement pour ses jarres. Ses centaines de jarres disséminées sur différents sites autour de la ville. Pas des jarres de ménagères de moins de 50 ans. Ce sont de grosses jarres en pierre dont l’origine est encore mystérieuse. Le Lonely Planet explique qu’il y a plusieurs théories pour expliquer la fonction de l’ancêtre du tupperware : sarcophages, récipients destinés à la fermentation du vin ou à la conservation du riz. Selon les archéologues, les jarres auraient environ 2000 ans mais aucune preuve ne vient corroborer cette estimation.

Comme je l’ai dit plus haut, les jarres sont dispersées un peu partout autour de la ville sur plusieurs kilomètres à la ronde. Mais il y existe quelques sites où leur nombre et leur concentration en font des lieux idéaux de visite. Pour s’y rendre le plus simple est d’y aller en voiture via des agences de voyages qui organisent des excursions. J’ai préféré louer un VTT car c’est une solution souple et bon marché. Les plans et les guides répertorient 3 sites qui vaut le coup. Vu les distances entre les sites (15 kilomètres pour le site 1 et 10 kilomètres de plus pour le site 2. Ça c’est pour l’aller…), j’ai zappé le troisième site.

La route jusqu’au site 1 est en très bon état, quelques montées et descentes évitent de s’ennuyer et la circulation est assez faible même si on respire de temps en temps de grosses bouffées de gaz d’échappement. Après avoir payé le droit d’entrée (10000 kip soit environ 1 euro), j’ai enfin pu voir à quoi ressemblaient ces fameuses jarres. En longeant les balises indiquant que le chemin est exempt de mines ou bombes (la région a été l’une des plus bombardées au Laos pendant les différentes guerres que le pays a subi ce dernier siècle), je m’approche des jarres pour les voir de plus près. Je ne les imaginais pas comme ça mais c’est tout de même assez impressionnant et la question du « pourquoi » me vient tout de suite à l’esprit. Je comprends les archéologues qui ont des difficultés a donner une signification à ceci.

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L’accès au site 2 est plus chaotique. La route bifurque au bout de quelques kilomètres sur une piste caillouteuse qui rend la conduite du VTT pour le moins remuante surtout dans les descentes. Heureusement qu’il y a eu les montées pour se reposer les bras… Le paysage, étonnamment assez aride, me fait penser à un décor de far west des films de western américains. Au bout de plusieurs minutes, j’arrive au guichet du site en me disant que, c’est sûr maintenant, je fais l’impasse sur le site 3. Après avoir payé le droit d’entrée de 7000 kip, je monte les quelques marches qui mènent aux jarre. Tout de suite je vois 2 différences avec le premier site. D’abord, celui-ci est beaucoup plus petit et ensuite, l’environnement immédiat n’a rien à voir. Ici, les jarres sont entourées d’arbres dont beaucoup de conifères alors que celles du site 1 font face aux quatre points cardinaux sans le moindre obstacle. Même s’il est moins impressionnant, je préfère nettement le site 2. L’odeur des pins qui m’a tout de suite fait penser au sud de la France n’est certainement pas étrangère à cela…

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Je fais une pause biscuits avant d’entamer le chemin du retour et de passer à la station de bus pour acheter mon ticket pour Luang Prabang. Départ demain matin, comme prévu.

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