Après 8 mois de vadrouille, j’ai décidé d’écourter mon voyage. Je ne reste donc pas en Amérique du Sud comme prévu. Je rentre en France car, tout simplement, je n’ai plus l’envie de continuer pour plusieurs raisons que je livre en vrac.

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Il y a quelques jours, en regardant mon billet d’avion pour voir la durée du vol Auckland-Santiago, j’ai été très surpris de constater que le voyage est très très long. Un peu perplexe, j’ai regardé une carte du monde et j’ai réalisé à quel point l’océan pacifique entre la Nouvelle-Zélande et le continent sud-américain est immense. Il y a 9660 km qui séparent Auckland de Santiago, soit presque autant qu’entre Paris et Tokyo. Quand on regarde une carte mondiale centrée sur l’Europe, l’océan pacifique est coupé en deux et du coup l’œil ne capte pas son immensité. Tandis que si l’on regarde une carte centrée sur l’Océanie, comme on en trouve dans les librairies d’Australie ou de NZ, la distance saute aux yeux tout de suite ! Bref, tout ça pour dire que j’ai trouvé le vol un peu longuet. Sans doute parce que la date de mon retour en France approche. Hé oui, je rentre avec 2.5 mois d’avance, pour plusieurs raisons que j’expliquerai sur un autre post.

Quand j’ai modifié, en avril, mon billet TDM pour écourter mon itinéraire final et réserver une place sur le vol Santiago-Madrid-Paris, Qantas m’avait informé qu’il n’y avait plus de place et que je devais attendre 5 jours à Santiago avant de prendre un vol avec une place disponible. Pas de problème, avais-je répondu. D’une, je n’étais pas à 5 jours près et de deux, ca me faisait plaisir de découvrir cette ville où je n’avais pas prévu de rester initialement.

J’ai posé mes sacs dans une résidence mi-guesthouse, mi-auberge de jeunesse, du coté de Providence, à l’est du centre de Santiago. Malgré le bon accueil, j’ai été déçu par cette résidence. Ma chambre “single” était en fait une chambre familiale spartiate avec un lit 2 places collé à deux lits superposés. Pas de chauffage, hormis un cube chauffant d’appoint et une salle de bain glaciale en raison d’une fenêtre qui ne fermait pas complètement. Il n’y avait pas d’autres chambres disponibles donc je ne me suis pas pris la tête sur ce sujet et j’ai pris le plan de la ville pour me faire une idée des coins à visiter.

Il y a très peu d’édifices ou d’endroits qui m’ont enthousiasmés, par contre j’ai adoré flâner dans les rues à observer les gens, à humer une atmosphère d’antan. L’architecture, la mode, la décoration des magasins, tout me rappelait les années 70, telles que Pedro Almodovar les a filmées dans certains de ses longs métrages. Le contraste avec mes séjours en Australie et en Asie est saisissant. C’est à ce moment que j’ai réalisé, avec du retard à l’allumage sans doute, que le voyage est une formidable machine à se déplacer non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps.

Même si je suis resté très peu de temps dans ce coin de l’Amérique latine, ca a suffi pour conforter mon envie d’y passer plusieurs mois à la prochaine occasion. Bientôt, je l’espère.

Pour finir, quelques photos (pas terribles, j’avoue).

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Whouaa, un seul article pour un pays ! C’est gonflé pensez-vous, sachant que j’ai l’habitude de faire un article par ville. Sauf que là, mon séjour au pays des kiwis a été assez bref. Huit jours. Ce n’était pas prévu comme ça au début, mais pour une histoire de date de billets d’avion je n’ai pas pu faire autrement.

Une semaine ça veut dire faire des choix et être très sélectif. Après moult réflexions et hésitations, je me suis concentré sur l’ile du sud et plus exactement la région, au sens large, de Queenstown. Quant au moyen de transport, j’avais d’abord opté pour la location de voiture mais au dernier moment, j’ai changé d’avis et pris un pass en bus. Parce que, ça correspondait grosso modo à mon itinéraire puis c’était plus économique et enfin plus confortable. Je pouvais admirer à loisir le paysage sans me poser des questions sur la direction à prendre.

Mon itinéraire a été le suivant : Christchurch, Tekapo, Queenstown, Milford Sound, Te Anau et Queenstown.

Je passe vite sur Christchurch car c’est une ville sans grand intérêt et même sa cathédrale est assez décevante. J’appelle plutôt çà une église de village…

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Tekapo, Te Anau et surtout Milford Sound sont la représentation par excellence de ce qui fait la réputation de la Nouvelle Zélande : nature préservée, faune et flore uniques, superbes paysages propices à la contemplation et présence humaine très limité.

Lac Tekapo (83 km ² , 700 mètres d’altitude)

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Te Anau et son lac (2è plus grand du pays, 344 km ²)

Sur la route de Milford

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Le fjord de Milford Sound, visité en bateau.

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Enfin Queenstown. J’ai tout de suite aimé cette petite ville, qui est une station de sport d’hiver assez courue. Est-ce son lac, son parc ou son aspect petit village qui la rendent si plaisante ? Un mélange de tout ça sans doute. Par contre, en hors saison comme en ce moment, les activités sont très réduites et couteuses et, à part la marche, on n’a pas grand chose à faire.

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6h00 du matin. Un mini-bus, une guide, 21 voyageurs et c’est parti pour 3 jours d’excursions à Kings Canyon, Kata Tjuta et évidemment Uluru, THE Rock ! Dans mon petit sac à dos, quelques affaires de rechange, une mini trousse de toilette et un sac de couchage car nous allons dormir à la belle étoile.

Les 3 sites sont « relativement » proches les uns des autres mais depuis Alice Springs, il faut faire une longue route de 450 km dans le désert. Pas si désert que ça entre parenthèse. Faune et flore ont élues domicile dans ce milieu quelque peu inhospitalier. Arbres, arbustes, oiseaux, mammifères, serpents, araignées, mouches etc partagent cette terre avec les aborigènes depuis des… lustres. J’aime tous ces végétaux et ces animaux sauf un : les mouches ! Bordel, ces mouches-ci, je ne sais pas ce qu’elles ont mais elles vous collent par dizaine, tentent de pénétrer par effraction dans vos narines, dans vos oreilles, dans votre bouche dès que vous parlez. Un coup de main pour les effrayer ? Que dalle, elles restent collées sur votre visage. Faut donc bouger sans arrêt, remuer devant votre visage une casquette ou un chandail en permanence pour éviter qu’elles ne se posent. Ou alors faut être Parkinsonien… Ces mouches seront donc le 22è voyageur, plutôt encombrant, de ces 3 jours. Heureusement pour nous, de temps en temps, elles disparaitront mais pour mieux revenir nous importuner alors que nous pensions les avoir semées.

Watarrka (ou Kings Canyon) sera la première et seule visite de la journée. Comme son nom l’indique, ce site est un ensemble de falaises, hautes d’une centaine de mètres. Nous empruntons un sentier et entamons une chouette balade parmi des gros rochers de couleur rouge avant de monter vers les sommets du canyon jusqu’au Jardin d’Eden, petite oasis de verdure.

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Nous accélérons le pas car Sasha, la guide, veut que nous ramassions du bois pour faire le feu de camp de ce soir. Cette corvée accomplie, nous établissons le camp dans le bush. Nous déroulons les swags (genre de matelas de sol couvert dans lequel on peut se glisser avec notre sac de couchage), déballons les bières et attendons que Sasha ait fini de préparer le repas, que j’aurai vite fait d’oublier… Mais passer la nuit à la belle étoile sous la voie lactée dans le désert australien est une expérience qui, elle, restera gravée dans ma mémoire.

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Le lendemain matin, après un petit déjeuner rapide, nous prenons la route pour Kata Tjuta (ou monts Olgas) à 30 kilomètres d’Uluru. C’est un ensemble de rochers arrondis qui forme des petites vallées et gorges. Le plus haut de ces rochers, le Mont Olga, mesure 546 mètres de haut soit 200 mètres de plus qu’Uluru. Kata Tjuta signifie « beaucoup de tête » et est un site sacré pour les aborigènes, tout comme Uluru. En pratique cela signifie que certaines zones ne doivent pas être approchées ou photographiées. Sasha nous raconte que, selon une légende, Kata Tjuta et Uluru auraient été crées par deux enfants géants, qui s’ennuyant, auraient joué avec des pierres et de la terre. Durant leur jeu, l’un des enfants géants aurait jeté derrière lui les pierres et laissé devant lui un tas de terre. Les pierres sont Kata Tjuta et le tas de terre est Uluru.

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Après le déjeuner, nous parcourons avec le mini bus les quelques kilomètres qui séparent Kata Tjuta d’Uluru pour enfin visiter le Rocher. Nous marchons sur quelques mètres, à la base d’Uluru, de manière à approcher les dessins rupestres peints sur la paroi rocheuse par les aborigènes. Je découvre en même temps la vraie couleur d’Uluru : gris. Le rouge est en fait le résultat de l’oxydation des particules de fer contenues dans la roche. Après cette explication, Sasha nous rappelle à nouveau le caractère sacré du site. Nous devons donc ne pas photographier certaines parties du rocher ni pénétrer dans les zones indiquées ou bien grimper sur Uluru. Elle est stricte sur ce point. Toutefois, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Si c’est aussi sacré que cela pourquoi les autorités du parc laissent en place une corde de sécurité afin d’aider les touristes à grimper sur le sommet du rocher ? Et pourquoi un panneau affiche des conseils sur l’ascension et des alertes  météo à destination de ces mêmes touristes ? Le business du tourisme serait-il plus fort que la sacralité du site et les croyances des aborigènes ?

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Le moment du coucher du soleil approchant, nous nous rendons sur l’aire d’observation où nous aurons une vue d’ensemble d’Uluru. Nous ne sommes évidemment pas les seuls, plusieurs cars arrivent les uns après les autres d’où descendent des touristes comme nous. A ceci près que certains ont droit à un buffet appétissant et à du Champagne.

Le soleil entame sa descente, le ciel dégage le dernier nuage et Uluru commence son festival de couleurs, des nuances de rouge au violet. On se dépêche de se prendre en photos afin de pérenniser à tout jamais ces instants magiques, qui sont si éphémères… Il est déjà temps de retourner au camp et de préparer le feu.

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Comme la veille, Sasha prépare la nourriture, comme la veille nous sirotons une bonne bière mais cette fois-ci dans un silence recueilli. La soirée reprend ensuite rapidement son cours. Quelques notes jouées sur une guitare, Bénédicte qui s’entraine avec ses bolas pendant que la voie lactée fait son apparition.

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Le réveil de ce dernier jour sera très matinal. Il faut faire vite pour être prêt à assister au lever du soleil sur Uluru. Mais contrairement à la veille, le ciel ce matin est chargé en nuages. Uluru nous offrira donc une image plus sombre que la veille ce qui n’est pas pour me déplaire car cela donne des images de toute beauté. Après cet intermède matinal, Sasha nous rappel que l’heure du départ pour Alice Springs approche mais que nous avons le temps de faire une dernière promenade le long du rocher. Qui sera vite expédiée en raison de la forte pluie qui s’est mise à tomber et qui nous offrira un dernier visage d’Uluru, plus méconnu.

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Sur le chemin du retour, nous nous arrêterons à une ferme de dromadaires qui offrira l’occasion à certains de notre groupe de s’initier aux joies de la monte sur ce sympathique animal et à Tom, the englishman, de vérifier le transit de Marcel :D

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Cette bourgade de 27000 âmes, située en plein désert et quasiment au centre de l’Australie, est la base arrière pour explorer Uluru, le « coeur de l’Australie » - comme disent les brochures touristiques - du pays-continent.

Uluru, cet immense rocher (le plus grand du monde) est la raison d’être économique d’Alice Springs qui peut attirer 6 fois plus de touristes que d’habitants. Ce qui n’est pas le cas en ce moment. Quand je me suis promené dans la ville, aux environs de 18 heures, soit après la fermeture de la plupart des magasins, les rues étaient quasi désertes. Seulement quelques piétons et voitures circulent autour du supermarché encore ouvert, donnant un semblant d’activité à une ville ressemblant alors plus à une ville fantôme.

A ce constat s’ajoute une autre observation qui m’a vraiment attristé : la pauvreté et la clochardisation des aborigènes. Ils errent dans les rues ou se retrouvent en petits groupes sous les abris bus. Très souvent, ils sont saouls et se gueulent dessus. A Darwin où là aussi les aborigènes sont dans cet état, il m’est venu à l’esprit le mot de « zombie » quand j’ai croisé une ou deux personnes titubant, mal fagotées et surtout le regard vide. Ce sont des exceptions ? Non, c’est ça qui est terrible. Aujourd’hui, les aborigènes sont les fantômes d’eux-mêmes. Ils vivent soit dans leur communauté (ou réserve) pour préserver leur passé ou bien ils subsistent en ville avec leurs maigres allocations octroyées par le gouvernement australien.

Au début 2008, le Premier Ministre Australien a présenté ses excuses aux peuples aborigènes pour les torts qui leur ont été infligés. C’est un premier pas, mais vu le fossé séparant les premiers habitants de l’Australie et les descendants des britanniques, seul un pas de géant sera capable de le franchir. Juste quelques chiffres. Leur espérance de vie est 17 ans moindre que celle des australiens « blancs » et leur revenu moyen est d’environ 40% d’un non-aborigène.

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