Aujourd’hui est mon dernier jour en Inde. Je profite des quelques heures de libre à Chennai entre mon arrivée de Port Blair et mon départ ce soir pour Bangkok pour aller à la poste, retirer un colis envoyé en poste restante par un ami depuis la France. Il contient les guides pour le Cambodge, le Laos et Bali, mes prochaines destinations. C’est vrai que j’aurais pu les acheter d’occasion sur place mais ils sont en anglais, langue qui me saoule un peu depuis quelques temps. Pour info, il aura fallu 18 jours pour que le colis soit réceptionné par le bureau de poste de Chennai et on ne m’a pas facturé les 7 jours de garde du colis.

J’ai passé en tout 2 mois en Inde. Temps que je pense être suffisant pour se faire une idée juste du pays. La partie nord, par laquelle j’ai débuté mon voyage, est la moins paisible. Quand je repense aux villes que j’ai traversées, les mots qui me viennent d’abord à l’esprit sont klaxons, bruit, pollution et sollicitations incessantes des conducteurs d’auto rickshaw et autres vendeurs en tout genre. Sans compter la méfiance qui s’installe très car je me suis vite rendu compte que 99% des indiens, jeunes ou vieux, qui vous aborde pour engager une conversation apparemment anodine finissent toujours par vous demander, d’une façon ou d’une autre, de l’argent. Même lorsqu’ils vous proposent de vous aider, ce n’est certainement pas « free of charge ». C’est ensuite seulement que je repense au magnifique Taj Mahal, à l’atmosphère étrange et mystique de Varanasi, au très beau fort de Jodphur et enfin au Camel safari et notre retour sous une pluie diluvienne dans le désert de Jaisalmer.

La partie sud, à l’opposé, est une mer de tranquillité. Enfin, avec quelques vaguelettes, car il y a toujours des klaxons, du bruit et des vendeurs de rues mais ce n’est rien comparé au nord. Sans conteste, Goa, Hampi, Kochi, les back waters, Pondicherry et les iles Andaman sont des lieux idéaux pour se reposer, profiter d’une nature luxuriante et époustouflante et aussi converser avec les indiens, sans qu’ils finissent par vous demander des roupies. Par contre, cette partie de l’Inde est beaucoup moins riche en patrimoine culturel. Quelques temples (ne pas manquer ceux de Mamallapuram), quelques traces laissées par les colonisateurs européens mais rien de comparable à la richesse patrimoniale du nord.

Je conseillerai à ceux qui seraient intéressé de visiter ce pays de commencer par le sud, le temps d’acclimater tous vos sens à la vie quotidienne indienne dans une atmosphère – relativement – paisible avant de poursuivre vers le nord.

Petit mot, sur une idée préconçue que j’avais en tête avant de venir en Inde : les transports. Je pensais devoir faire face à un système de transports (train et bus) compliqué et désorganisé alors que c’est l’inverse. Le train étant d’ailleurs à privilégier, si on a le temps, pour les grandes distances, son rapport qualité/prix étant imbattable. Niveau confort, la classe Sleeper est satisfaisante hormis pendant les grosses chaleurs où les wagons avec air conditionné sont à privilégier.

Petite astuce si le train  est complet. Sur beaucoup de liaisons, il existe des quotas de sièges appelé « Foreign ou Tourist quota ». Ce sont quelques places disponibles qu’un touriste étranger peut solliciter si le train est complet. Ça évite la liste d’attente et c’est sans surcout. Pour les obtenir, vous devez vous rendre au guichet de la gare muni de votre passeport et avoir en poche des Euros ou autres devises importantes car, en fonction du moment de l’achat du billet, le paiement en devise est exigé.

Pour finir, deux réalités toujours présentes. La première est l’omniprésence de la misère, à des degrés divers. Je vais sans doute choquer, mais au bout de quelques temps, je m’y suis habitué. Je n’ignore pas ces pauvres mais ils font parti, en quelque sorte, du paysage. J’ai remarqué que les indiens eux-mêmes ont la même attitude ou, pire, engueulent ceux qui mendient avec insistance auprès d’un étranger.

La deuxième est le laisser-faire et laisser-aller vis à vis des déchets. Les gens jettent leur détritus n’importe où dans la rue et les autorités semblent complètement débordées face à ce problème  et sans doute, n’investissent pas suffisamment pour mettre en place une véritable politique de collecte et traitements des déchets. Résoudre ce problème sera un gros défi pour l’Inde.

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