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Pour un français d’aujourd’hui, Pondicherry (en fait, le nom a été officiellement changé en Puducherry en octobre 2006) a une saveur particulière. Ce bout de terre colonisé par la France au début du 18è siècle et rendu aux indiens dans les années 1950, garde encore aujourd’hui de profondes marques de la présence française. Les colons français ont surtout laissé un héritage architectural qui se remarque tout de suite lorsque l’on se promène dans la partie est de la ville, celle qui borde la mer. Des bâtiments publics d’époque ont encore gardé leur nom comme l’« Hôtel de Ville » qui aujourd’hui sert… d’Hôtel de ville à Pondicherry. Un monument aux morts dédiés aux soldats tués pendant la 1ère guerre mondiale est érigé face à la mer. Il suffit aussi de regarder le nom des rues : Rue Dumas, rue Romain Rolland, rue de la caserne, Goubert avenue et même l’avenue Brigitte Bardot ! Bon, ok, c’est une blague. La plaque a en fait été collée sur une façade d’une maison et est visible depuis la rue selon un certain angle.

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D’autres mots français frappent le regard du touriste, et ceux-ci n’ont rien à voir avec la pierre. Quelques restaurants portent des noms français ou ont écris leur menu dans la langue de Molière suivie toutefois de la traduction anglaise. J’ai d’ailleurs été très étonné de lire sur un de ces menus que l’on servait des rillettes. Après un temps d’hésitation, j’en ai commandé, m’attendant à être déçu comme souvent, mais à ma plus grande surprise, le serveur m’a apporté des vraies rillettes avec du vrai pain ! Comment cela est-il possible ? Je ne m’attarde pas vraiment sur cette question et je déguste avec un immense plaisir ma première tranche de rillettes depuis mon départ de France.

La nourriture de l’esprit n’est pas en reste. Le centre de l’Alliance Française et le Lycée Français assurent le rayonnement culturel du pays qui est soutenu avec énergie par notre roi Nicolas Sarkozy 1er. Dans un autre registre, l’ashram de Sri Aurobindo propose des activités spirituelles comme le yoga par exemple.

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A mes yeux, l’intérêt de Pondicherry se limite à ce joli passé laissé par la France d’hier et à son agréable promenade du bord de mer. Un bel endroit donc pour se relaxer et qui m’a beaucoup fait penser à Kochi.

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En arrivant à Kochi (ex Cochin), on se rend vite compte que ce n’est pas une ville indienne comme les autres. Au cours des 6 derniers siècles, la ville fut colonisée par les portugais puis les hollandais et enfin les anglais. Cette longue présence européenne a laissée de profondes traces que témoignent aujourd’hui le style architectural des habitations, les églises, le cimetière hollandais, le palais hollandais transformé en musée et le fort militaire installé au bord de mer, protégeant la colonie des velléités des autres armées européennes. Autre singularité - mais en est-ce vraiment une dans un pays où se côtoient tant de religions ? - la présence d’une synagogue bâtie par les colons juifs présents bien avant l’arrivée des européens.

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Pour finir avec cette petite partie historique, je ferais une grosse omission si je ne mentionnais pas l’apport des chinois à la population de Kochi : les filets de pêche et plus spécialement le mécanisme de mise à l’eau et de sortie de l’eau pour récupérer le poisson pris dans les mailles du filet. Le système repose sur un ingénieux dispositif basé sur le principe du balancier et du contre poids. Je vous laisse découvrir ces filets sur les photos qui sont plus parlantes.

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Il y a deux manières de rejoindre Kochi depuis Ernakulam où s’arrête le train. Kochi étant situé à l’extrémité d’une péninsule, le plus pratique, le moins cher et le plus rapide est sans conteste le ferry. Toutefois, l’accès par la route est possible mais sans intérêt pour le touriste.

La traversée en ferry, qui dure environ 15 minutes, est une douce préparation à l’atmosphère de Kochi. Très vite, après la corvée de trouver une chambre, je me rends compte à quel point Kochi est paisible où même les conducteurs d’auto rickshaw sont sympathiques voire blagueurs. A Ooty, j’avais déjà noté cette atmosphère de – relative – quiétude. Décidément, ça n’a vraiment rien à voir avec le nord de l’Inde. Et heureusement que je finis par le sud, comme un bon dessert après un repas que l’on ne regrette pas d’avoir mangé mais dont on sait que l’on y goutera pas de nouveau.

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Par contre, je gouterais bien une nouvelle fois une excursion dans les backwaters. C’est une série de lagunes constituées en réseaux de canaux entre la mer et les terres, une sorte d’immense Venise, pour faire une comparaison que j’ai lue. On est parti très tôt le matin avec une dizaine d’autres personnes pour, après une bonne heure de route, rejoindre un house boat amarré sur un de ces canaux, qui peuvent mesurer aussi bien plusieurs centaines de mètres que quelques centimètres, tout juste suffisant pour faire passer une pirogue. On a donc passé toute la matinée à naviguer entre deux bandes de terres, des iles pour la plupart, et à admirer le superbe paysage qui s’offrait à nous. De temps en temps, on s’approchait de pécheurs qui draguaient le fond des eaux pour remonter des coquillages, une matière première importante pour l’économie des backwaters. On s’est aussi arrêté chez une famille dont l’une des activités est de récolter le jus des fleurs de cocotier. Dans les premières heures qui suivent l’extraction du jus, il est bu par des enfants, comme un médicament, et au bout de quelques heures, ce jus se transforme pour devenir une sorte de liqueur qui au bout de plusieurs mois de fermentation devient un alcool, destiné aux adultes.

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Nous avons fait halte le midi pour déjeuner avant de continuer notre excursion dans les canaux mais sur une pirogue. Cette fois-ci, nous avons pénétré plus à l’intérieur des terres sur un canal tout juste large pour faire passer une seule pirogue. A nouveau, on s’arrête chez une famille qui vit en partie de la coco. On sait tous que de la coco on obtient du jus ainsi que la pulpe. Mais saviez-vous que l’on peut fabriquer de solides cordelettes avec la partie molle de l’écorce une fois séchée ? Cette gentille famille qui nous attendait nous en a fait la démonstration en live.

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La deuxième partie de l’excursion fut assez courte au final. Mais c’est un bon début et qui sait si je ne reviendrais pas dans cette région passer plus de temps ?

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Petite ville du Rajasthan, construite autour d’un lac (étang est le mot le plus adéquat), Pushkar est un havre de paix pour un voyageur qui vient de passer plusieurs jours dans les grosses métropoles.

Ici, pas ou peu d’auto-rickshaw, quasiment pas de pollution, beaucoup de verdure même si le sol de la région est aride. Pushkar est une ville importante de pèlerinage pour les hindous et compte donc son lot de temples dont un dédié à Brahma. La ville impose un comportement assez strict (tenue vestimentaire décente, pas de signes ostensibles d’affection, pas de consommation d’alcool, ni de viande et d’œufs). Mais comme toute prohibition qui se respecte, on trouve facilement une p’tite bière ou du hash. Malgré ses limites, Pushkar attire beaucoup de touristes, heureusement pas assez pour se sentir envahi. Beaucoup affichent un look plutôt hyppie / rasta.

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L’étang constitue l’attrait principal de la ville. D’abord parce que ses eaux sont sacrées et expliquent la présence de ghats. Ensuite, les pèlerins viennent se baigner dans ses eaux afin de se purifier. Enfin, d’un point de vue purement touristique, c’est un endroit idéal pour contempler le coucher du soleil sur la ville.

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Le reste du temps, on s’est un peu baladé. Dans la rue, un soir, on a croisé une procession accompagnant très certainement un mariage. Sinon, on a grimpé sur une colline qui abrite le temple de Savitri, qui a donné l’occasion de voir une race de singe que je n’avais pas encore vue et de contempler la ville en hauteur. A part ça, on a pas mal glandé. Comme en vacances…

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L’intérêt de Varanasi peut se résumer à un mot : le Gange. C’est ahurissant les scènes qui se déroulent quotidiennement au bord de ce fleuve sacré. Bien sur, les crémations occupent une place importante. Un adolescent nous explique que les enfants, les femmes enceintes, les personnes mordues par un serpent et les lépreux ne sont pas incinérés à leur mort car considérés comme “impurs”. Ils sont lestés de pierres et jetés dans le fleuve. D’autres activités plus ou moins insolites à mes yeux d’occidental, se déroulent dans le fleuve ou autour. Passes de cricket, bains pour se laver, quelques longueurs pour faire un peu d’exercice, le nettoyage du linge de maison et de la vaisselle, les prières face au fleuve, les séances de yoga, la baignade des vaches et sans oublier les centaines de bateliers promenant touristes ou locaux.

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Promenade fluviale que nous avons faite très tôt un matin avec Yanick, juste avant le lever du soleil. Je n’ai rien vu d’extraordinaire, seulement les scènes citées plus haut. Toutefois, mises bout à bout, elles créent une ambiance difficile à qualifier sinon qu’elles occupent à la fois l’espace et l’esprit. J’ai pensé, à un moment, en voyant et en entendant un hindou rire à gorge déployée comme un démoniaque (il le faisait exprès…), qu’un être humain pouvait, ici à Varanasi, perdre la raison.  Mais la fin de la balade approche et on est ramené à la réalité par le batelier qui nous réclame son dû.

Hors le Gange, dans la ville même, rien d’intéressant à part sans doute son dédale de ruelles, entre la route principale et le fleuve, formant un labyrinthe où l’on s’égare assez vite. Ca peut même devenir un jeu ;-)

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Départ : Camp de base du Tilicho (4100 m)
Arrivée : Hôtel du Tilicho Lake (4000 m)
Dénivelé du jour : -100 m

Comme la veille, mon premier réflexe au lever est de regarder le ciel. Très nuageux d’un coté et bleu de l’autre, avec du vent. Très vite je réalise que la météo est instable et que nous pouvons avoir une bonne surprise à l’approche du lac ou l’inverse.

Après le petit déjeuner, on commence l’ascension qui est longue et pentue. Près de 900 mètres de dénivelé positif pour 3 heures et demi de marche environ, a dit notre guide. Durant la montée, je scrute le ciel à la recherche du moindre indice d’amélioration. Mais le temps ne change pas.

La montée s’achève mais il y a encore du chemin à parcourir. Dans la neige cette fois, glacée et peu profonde. Je perçois au loin les drapeaux à prière indiquant la proximité du lac. La météo est avec nous. Aucun nuage au dessus de nos têtes seulement un splendide ciel bleu. Nous sommes enfin arrivés, à près de 5000 mètres d’altitude. J’admire époustouflé, en contre bas, le lac le plus haut et le plus grand du Népal (et même du monde si l’on en croit un panneau à proximité). Il fait 4 km de longueur et 2,5 km de largeur. Mais c’est surtout la couleur de ses eaux, un bleu turquoise profond, qui le rend unique. Nous resterons sur place seulement quelques minutes car le vent, glacial, souffle très fort.

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Nous entamons le retour au camp, qui sera beaucoup plus rapide, 1 heure et demi environ de marche. Nous déjeunons et partons dans la foulée pour l’hôtel du Tilicho Lake, afin de nous rapprocher de notre prochaine étape et surtout pour gagner en confort. Enfin, c’est relatif…

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