Archives pour la catégorie “Laos”


Tha Khaek est ma dernière ville avant de rejoindre Vientiane et le nord du pays. Déjà, je vois une différence dans le paysage. Oh, pas dans la ville même qui ressemble comme une sœur à Savannakhet ou bien Pakse : nonchalante et pas grand chose à visiter. Mais plutôt dans les environs. A quelques kilomètres à peine de Tha Khaek, les premiers reliefs apparaissent dans des formes qui me sont familières. Comme à Yangshuo, en Chine, ce sont des formations karstiques qui s’étendent à perte de vue. Mais moins jolies que dans l’Empire du Milieu. Elles ont aussi la particularité d’être truffées de grottes dont certaines paraissent intéressantes à visiter, selon les brochures de la guesthouse où je loge.

La manager me propose un circuit qui comprend les 3 grottes principales mais le souci est le moyen de transport. En vélo (il n’a pas de VTT) ce n’est pas envisageable vu la nature des chemins que l’on doit nécessairement emprunter. Reste 2 options : la moto ou bien le tuk tuk. La première j’en ai jamais fait et le deuxième est cher si je le prends seul. Après réflexion, je tente la moto. Je vous rassure, pas la grosse cylindrée mais du 110 ou 120 cc. Le loueur m’explique le fonctionnement de l’engin, où sont placées les commandes et comment passer les vitesses. J’ai testé quelques minutes et j’ai rendu les clefs. En soi, ce n’est pas difficile à conduire mais encore faut-il avoir les automatismes. Ce que je n’avais évidemment pas et ce n’était pas en 2 minutes de formation sur le tas que je les aurais eu. Prudent, j’ai donc préféré renoncer à l’option moto.

J’enchaine alors sur le plan B. Hum, c’est vrai, je n’ai pas de plan B… Seulement de payer 150000 kip pour un tuk tuk. Par chance (ça m’arrive des fois), j’apprends à la guesthouse qu’un couple d’allemands s’apprête à partir pour le circuit que je veux faire, en tuk tuk. Je demande s’il est possible de me joindre à eux et combien cela coute-il. Un ils sont d’accord et deux ça coute 70000 kip autant que la location de la moto. Me voilà donc parti avec deux charmants quinquagénaires de Cologne pour une après midi de visites et de balade.

La première grotte s’appelle Tham Pha Pa et a été découverte en 2004 par un villageois du coin. Sa grande particularité est d’abriter des centaines de statues en bronze représentant Bouddha. Selon les spécialistes, elles auraient plus de 600 ans. La plus grosse mesure 1 mètre de haut et les autres font un quinzaine de centimètres. Cette grotte est donc sacrée pour les laotiens et bien sûr pour tous les bouddhistes. Du coup pas de photos de l’intérieur. Pour les non bouddhistes, la grotte est sacrément petite et sans intérêt.

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La deuxième grotte se nomme Je-ne-sais-pas. Désolé, je n’ai pas écouté le chauffeur de tuk tuk qui, maintenant en y repensant, a seulement dit qu’il nous attendait à l’ombre d’un arbre. Les deux allemands et moi-même avons donc marché quelques dizaines de mètres dans la direction indiquée par le chauffeur avant de nous retrouver devant l’entrée, énorme, de la grotte qui est peu profonde. Malgré son aspect simple, je ne l’en ai pas moins trouvé quelque peu impressionnante.

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La troisième grotte se nomme Tham Nang Aen. C’est tout ce que je peux en dire car nous avons décidé de ne pas y aller vu le droit d’entrée que le guichetier nous demandait, à savoir 10000 kip chacun. Ce qui est abusé d’autant que l’on craignait d’être déçu au vu de ce que nous avions déjà visité.

Le chauffeur de tuk tuk, bon commerçant, sorti de sa manche une quatrième grotte et nous proposa de la visiter. Nous avons un peu hésité mais comme elle est toute proche, on a dit banco ! Malheureusement, j’ignore son nom. Tous ces oublis ou omissions, ce n’est pas sérieux, je le concède mais bon ce n’est tout de même pas les grottes de Lascaux que j’ai visitées ! Pour revenir à cette dernière grotte, je la place en 2è position de mon Top 3. En effet, j’ai bien aimé le petit autel bien caché à l’intérieur dans le noir ainsi que des petits drapeaux flottants un peu partout. Ca m’a fait penser au trek que j’ai fait au Népal et au peuple tibétain.

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Avant de revenir en ville, le tuk tuk nous emmène voir le Pha That Sikhottabong, un temple du 19è siècle.

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Ainsi s’achève cet après midi de folle visites dans les grottes et je m’en vais rejoindre un couple de français, rencontrés l’avant veille dans le bus, après avoir dit au revoir à ce gentil couple d’allemands. Avec Fred et Delphine, on dine au bord du Mékong, installés sur la place de la ville.

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Je poursuis ma route vers le nord et je fais halte à Savannakhet. Appelée aussi bien Savan que la ville des dinosaures, elle ne tranche pas avec celles que j’ai déjà visitées : nonchalance et intérêt touristique limité constituent un résumé fidèle. J’ouvre une petite parenthèse pour expliquer pourquoi je m’arrête dans ce genre d’endroit s’il n’y a rien à voir. C’est tout simple : j’ai du temps. De plus, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, comme Champasak que j’ai bien aimée malgré sa torpeur.

Pour revenir aux dinosaures, figurez-vous que des fossiles ont été découverts par une équipe de paléontologues français dans les années 1990-2000. Un musée regroupe quelques uns de ces fossiles et une représentation grandeur nature d’un de ces dinosaures a été dessinée sur le mur. Enfin les murs car le musée est très petit. Il se visite en 5 minutes mais j’y suis resté plus longtemps. Pas pour l’amour des gros lézards, mais pour la climatisation…

Pour ceux qui douteraient de l’intérêt que porte la ville à ces bêtes préhistoriques, sachez qu’un grand carrefour, au nord de la ville, s’appelle « dinosaur Junction ». Des répliques grandeurs natures de dinosaures trônent au centre du carrefour. Avec seulement quelques effets spéciaux, S. Spielberg peut tourner Jurassik Park IV !

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A part les dinosaures, il y a pas d’autres curiosités à voir. A part, évidemment, la valeur sure : le temple. Une fois n’est pas coutume, le plus intéressant est situé à 12 kilomètres de la ville. J’ai donc pris un vélo et c’est parti pour une belle balade. La première partie du trajet n’est pas des plus agréable car je roule sur la route principale mais 4 kilomètres avant le temple, je prends une petite route bordée par une foret. Le temple, That Ing Hang, a été construit au milieu du 16è siècle. C’est le second sanctuaire le plus révéré du sud, en raison de la présence dans le temple, croit-on, des vertèbres de Bouddha. Après cette visite rapide mais ma foi sympathique, je reprends mon vélo pour entamer le route du retour, par un autre chemin, beaucoup plus agréable cette fois-ci. La route, très peu empruntée, longe un lac bordée de huttes où viennent s’attarder les gens du coin pour boire un verre à l’abri, relatif, de la chaleur ou bien pour contempler la baignade des buffles.

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Avant de rendre le vélo à la guesthouse, je passe devant les quelques bâtiments de l’époque coloniale française encore sur pieds et j’ai la grande surprise de voir des laotiens disputer un match de… pétanque ! J’apprends plus tard qu’ils appellent ça « petang » et que c’est une vraie passion nationale.

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Paksong est l’une des villes principales (sinon la seule) du plateau des Boloven. Cette région est réputée pour son climat agréable, ses superbes cascades et ses caféiers. Je confirme le premier point et j’ajoute qu’une polaire n’est pas du luxe le soir, pour le deuxième point, je l’ignore car ce n’était pas mon but (toutefois, en cette période – la saison sèche – il ne faut pas s’attendre à de gros volumes d’eau). Quant aux caféiers, je ne sais pas. Paksong est un espèce de bourg où il n’y a rien de prévu pour les touristes qui souhaitent faire des randonnées pédestres dans les environs, si tant est que cela est faisable. La guesthouse où je logeais ne m’a été d’aucune aide. Non, j’exagère. Le gérant m’a quand même indiqué une vague direction où je pouvais entreprendre une balade à pieds. Il pointait le ciel… J’avais l’option de prendre un vélo (pas un VTT) mais le prix de la location était exagéré et sans plan du coin, je n’aurais pas été loin.

Avant d’entreprendre cette promenade, j’attends que l’orage qui venait d’éclater se calme. J’en profite pour commander un café à la gargote en face de la guesthouse. A ma grande surprise, la serveuse me fait comprendre que ce n’est pas possible. Je me rends dans l’autre gargote attenante. Cette fois, pas de problème, on me sert du café laotien. Qui est imbuvable. Toutefois, avec beaucoup de sucre et des grimaces, ça passe. L’orage étant presque fini, je commence ma balade. D’abord sur une grande piste mais je me rends vite compte que cela ne débouche sur rien d’intéressant. De plus le sol étant détrempé et glissant, ça ne donne pas envie d’aller plus loin. Je fais demi tour et j’emprunte un sentier que j’avais repéré quelques minutes auparavant.

Malheureusement, au bout de quelques instants, j’arrive dans un cul de sac qui est en fait un gros trou avec les restes d’une bombe qui a explosé. Je me remémore à cet instant que le plateau des Boloven compte parmi les régions les plus bombardées durant le 2è guerre d’Indochine (1964-1973) et que toutes les bombes lâchées par les américains n’ont pas explosé. Je ne m’attarde donc pas et fais demi tour en regardant bien où je mets les pieds. L’orage éclate à nouveau et je décide de retourner à la guesthouse. Au final, j’ignore à quoi ressemble les caféiers mais peut être que j’en ai vu sans le savoir ?

Au vu de cette après midi super excitante, je décide de partir de Paksong dès le lendemain matin. Dommage…

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Pakse est une véritable ville carrefour. A l’ouest, la Thaïlande est à seulement quelques kilomètres, facilement accessible via le pont de l’amitié (au fait, le Laos et la Thaïlande sont très amis car il y a je ne sais combien de ponts d’amitié entre les deux pays). Au nord, la route menant à la capitale, Vientiane. A l’est le plateau Boloven où poussent les caféiers qui font du Laos un pays renommé pour son café. Enfin au sud, la route vers le farniente, les « 4000 iles » et le Cambodge d’où je viens. Pas moins de trois gares routières desservent toutes ces destinations. La première est à 2 km de Pakse, la deuxième à 7 km et la dernière à 8 km (mais à l’opposé de la 2è, sinon ça serait trop facile)

L’autre atout de Pakse, c’est…. heu…. ben son temple pardi ! Le Vat Luang. Je sais, c’est mon énième temple mais ceux de ce pays (et comme ceux du Cambodge), j’adore ! Ils sont beaux et il y a toujours des moines qui s’y affairent et qui font de ces maisons de Bouddha, de véritables lieux de vie.

Le dernier atout de cette ville où il ne se passe rien, c’est le Sinouk Coffee Shop. Il sert du café en veux tu, en voilà (Espresso, Capuccino, Mocaccino, Caffe latte, etc etc) et de très bonnes pâtisseries. Ce n’est pas donné mais c’est mon péché mignon et je m’interdis de me résonner !

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Je résumerai cette petite ville bordant le Mékong par ce mot : nonchalance. Agréablement nonchalante. Les belles maisons entourées de verdure offrent un cadre idéal pour se relaxer. Par contre, niveau activité c’est très limité. Il y a le temple Vat Phu à 8 kilomètres. C’est un ancien sanctuaire khmer inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001. Il a été édifié pendant la période d’Angkor. Pour ceux qui me lisent régulièrement (j’ai les noms ;-) ), Angkor est un terme familier. En effet, c’est durant cette même période que les fameux temples d’Angkor du Cambodge ont été construits. Par contre, Vat Phu n’est en rien comparable. Ça ressemble plus à des ruines même s’il reste de beaux morceaux et c’est très petit. Néanmoins, le point de vue que l’on a depuis le troisième niveau du site est magnifique et la route qui permet d’y accéder est très plaisante à faire en vélo.

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Je ne parlerai pas de l’ile de Don Daeng située juste en face de Champasak car je n’y suis pas allé. Le prix de la traversée en bateau est exorbitant – c’est le prix d’une chambre confortable alors que la traversée du fleuve dans toute sa largeur coute le prix d’un café ! Dommage, cette ile est un lieu idéal pour aller à la rencontre de villageois tout en profitant du paysage en vélo.

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