Je poursuis ma route vers le nord et je fais halte à Savannakhet. Appelée aussi bien Savan que la ville des dinosaures, elle ne tranche pas avec celles que j’ai déjà visitées : nonchalance et intérêt touristique limité constituent un résumé fidèle. J’ouvre une petite parenthèse pour expliquer pourquoi je m’arrête dans ce genre d’endroit s’il n’y a rien à voir. C’est tout simple : j’ai du temps. De plus, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, comme Champasak que j’ai bien aimée malgré sa torpeur.

Pour revenir aux dinosaures, figurez-vous que des fossiles ont été découverts par une équipe de paléontologues français dans les années 1990-2000. Un musée regroupe quelques uns de ces fossiles et une représentation grandeur nature d’un de ces dinosaures a été dessinée sur le mur. Enfin les murs car le musée est très petit. Il se visite en 5 minutes mais j’y suis resté plus longtemps. Pas pour l’amour des gros lézards, mais pour la climatisation…

Pour ceux qui douteraient de l’intérêt que porte la ville à ces bêtes préhistoriques, sachez qu’un grand carrefour, au nord de la ville, s’appelle « dinosaur Junction ». Des répliques grandeurs natures de dinosaures trônent au centre du carrefour. Avec seulement quelques effets spéciaux, S. Spielberg peut tourner Jurassik Park IV !

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A part les dinosaures, il y a pas d’autres curiosités à voir. A part, évidemment, la valeur sure : le temple. Une fois n’est pas coutume, le plus intéressant est situé à 12 kilomètres de la ville. J’ai donc pris un vélo et c’est parti pour une belle balade. La première partie du trajet n’est pas des plus agréable car je roule sur la route principale mais 4 kilomètres avant le temple, je prends une petite route bordée par une foret. Le temple, That Ing Hang, a été construit au milieu du 16è siècle. C’est le second sanctuaire le plus révéré du sud, en raison de la présence dans le temple, croit-on, des vertèbres de Bouddha. Après cette visite rapide mais ma foi sympathique, je reprends mon vélo pour entamer le route du retour, par un autre chemin, beaucoup plus agréable cette fois-ci. La route, très peu empruntée, longe un lac bordée de huttes où viennent s’attarder les gens du coin pour boire un verre à l’abri, relatif, de la chaleur ou bien pour contempler la baignade des buffles.

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Avant de rendre le vélo à la guesthouse, je passe devant les quelques bâtiments de l’époque coloniale française encore sur pieds et j’ai la grande surprise de voir des laotiens disputer un match de… pétanque ! J’apprends plus tard qu’ils appellent ça « petang » et que c’est une vraie passion nationale.

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