Ma première envie en arrivant à Mysore fut d’en repartir très rapidement. Même après quelques heures passée dans la ville, je n’ai pas changé d’opinion. A tort ou à raison, je n’y ai trouvé aucun charme. Surement parce que Mysore ressemble trop, à mon goût, aux villes du Nord que j’ai visitées le mois dernier et que j’aspire plus, maintenant, à des endroits plus verts et plus relaxant. Certes Mysore a pléthore de cabinets médicaux et autres centres de radiologie – un tous les 20 mètres – mais à vrai dire je m’en fou un peu. Certes la ville a un très beau et impressionnant palais mais pas de quoi me retenir plus d’une journée dans cette ville. En fait le seul événement que je garderai en souvenir de cette courte visite fut le moment où pour la première fois de ma vie j’ai corrompu un agent de sécurité (ou fonctionnaire de police, je ne sais pas trop).

Lorsque Yanick et moi avons acheté le ticket d’entrée pour le palais, c’est posé la question de savoir si on payait ou non pour utiliser notre appareil photo. Et oui, il y a un extra à acquitter dans beaucoup de lieux touristiques si on veut les photographier. Certaines fois ça vaut le coup et d’autres fois, pas du tout. Mais on ne le sait qu’une fois à l’intérieur… La plupart du temps le surplus est dérisoire comparé au ticket d’entrée mais je n’aime pas trop ce principe. On a vraiment la sensation d’être une vache à lait. On a donc décidé de ne pas payer l’extra de 5 roupies et chacun a gardé son appareil, caché dans le sac à dos. Ce n’est pas la première fois que nous dérogeons à cette règle et à chaque fois le contrôleur faisait correctement son job : il ne contrôle rien. Mais cette fois-ci, nous somme tombés sur un cas rarissime, l’agent de sécurité (ou policier ?) a fait son travail et nous a fouillé – comme les autres touristes – et a découvert notre appareil photo. Pris la main dans le sac. J’étais un peu gêné. L’agent de sécurité nous a rappelé que c’est interdit et que nous devons donc remettre les appareils photo soit à la consigne soit payer l’extra pour les utiliser. Nous avions aucune envie de faire l’un et l’autre car c’est vraiment abusé et on a donc insisté pour garder sur nous les appareils photos et avons promis de ne prendre aucune photo. Rapidement, l’agent de sécurité a changé de discours et nous demande, discrètement, de l’argent pour passer avec les appareils photos. Surpris, je lui demande de répéter. Oui, il veut 10 roupies par personne et il nous laisse tranquille. On a un peu hésité mais on a vite fait le calcul et on a donc versé chacun le bakchich à l’agent de sécurité (ou policier ?), au vu et au su de ses collègues.

La visite a alors pu commencer. Le palais, totalement reconstruit en 1912 après qu’il eut été détruit en 1897, était le lieu de résidence du maharaja. C’est vraiment un très bel édifice, richement décoré. Bois de tek, ivoire, feuilles d’or, marbre et pierres semi précieuses sont des matériaux choisis par le souverain de l’époque. Pour la petite histoire, le palais, conçu par un anglais, a couté 4.5 millions de roupies. J’ignore combien cela représente en roupies d’aujourd’hui mais il est facile d’imaginer que c’est une véritable fortune. Cette seule et unique visite clos notre très bref séjour dans Mysore.

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Dès le lendemain matin, nous prenons un bus à destination d’Ooty. C’est une petite ville située à 2240 mètres d’altitude. Elle a été construite par les anglais au début du 19è siècle. En raison de la douceur de son climat, elle était le lieu de villégiature des anglais de la région voulant échapper à la chaleur torride des plaines.

De cette présence anglaise, il reste encore aujourd’hui des traces. Notamment un très beau jardin de roses. Enfin, je l’imagine beau car nous ne sommes pas à la bonne époque de floraison. Je fus très surpris du nombre de variétés de roses qui ont été plantées dans ce jardin. Une centaine au bas mot. Elles portent toutes un nom différent, plus ou moins original. D’ailleurs j’en ai relevé certains que voici en photo. J’apprécie particulièrement le dernier, qui m’a bien fait rire.

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Pour rester dans le vert, le jardin botanique est une autre trace laissée par les anglais. Il a été aménagé en 1848 et regroupe plusieurs essences d’arbres et d’arbustes provenant des quatre coins du monde. Certains sont gigantesques et j’imagine que leur age se compte en siècles. Outre son intérêt pédagogique, le jardin est aussi un lieu d’agrément où on peut venir se relaxer.

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Coté relaxation, j’ajoute à la liste le lac (artificiel, crée en 1824) au bord duquel sont installés des manèges et un ponton à pédalo et canots.

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Enfin, Ooty est connu pour son train miniature (mais ne vous y trompez pas, c’est un vrai train qui assure une vraie liaison) que nous n’avons pas pu prendre car il n’y avait plus de place, week end oblige. Et oui, même les indiens partent en week end. Du coup, à la place, on a grimpé sur le pic le plus élevé de la région, le Doddabetta Peak à 2633 mètres d’altitude. Promenade très facile et qui offre une vue imprenable sur les environs d’Ooty.

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